Bunker de protection

Préambule

 

Les visites entreprises par L'association du Mémorial des Bunkers de Pignerolle et Angers Loire Métropole sont un succès.

(cf)

Le public est hétéroclite, notre guide est maître conférencier natif de l'Allemagne mais français dans le coeur. La visite commence dans le parc, pour tomber sur le blockhaus fraîchement débarassé de sa végétation pénétrante, le cachant presque à la vue des passants en temps normal. Deux groupes se forment, nous restons sur le deuxième groupe et écoutons le récit de personnes ayant vécu la situation dramatique de cette deuxième guerre mondiale ; ayant des récits bien différents les uns des autres nous retrouvons toute la misère du monde dans cette situation en temps de guerre... Notre tour arrive, des casques à lampes frontales, nous sont mis a disposition.

 

D'aspect extérieur sa masse imposante semble planté comme un roc. Deux entrées parallèles, nous nous engouffrons sur celle de gauche. L'odeur est chargée en humidité. Première porte blindée "Danger produits Toxiques" nous laisse présager un endroit inhospitalier (à savoir, la Sécurité civile entreposait des matières dangereuses sur ce site). Notre guide nous explique que les entrées des blockhaus sont toutes similaires (à quelques exceptions près) car les résidents de ces maisons bétonnées, craignaient les attaques chimiques en rappel à la première guerre mondiale. Donc logiquement à chaque entrée se trouve un sas anti-gaz.

 

Pas de trace d'archive pour donner l'exactitude de la réelle utilisation de ce blockhaus. Pas de latrines ou d'éventuel chauffage mais comme Pignerolles était un lieu de repos et d'instruction pour les sous officiers mariniers, on peut en déduire que celui-ci et son jumeau à quelques centaines de mètres servaient à la protection des résidents du parc similaire à celui du bunker des jardiniers (mise à part l'utilisation du bunker amiral pour la "communication" avec les Uboot et le bunker recouvert de terre près du château qui servait au stockage des munitions pour la DCA anti-aériènne ; il est vrai que peu d'informations filtrent sur ce site de plus en plus mystérieux). Jurgen (notre maîitre conférencier), nous jette le doute ! Lui-même ayant fait des recherches sur les forums allemand et en Allemagne auprès d'un réseau d'amis, ne trouve que peu de preuves de l'existence du centre de communication de pignerolles. Pis sur le livre de M.Lesmel "Chronique d'Angers sous l'occupation" nous révèle la fameuse lettre que l'écrivain avait envoyé à l'amiral Dönitz encore vivant, celui-ci stipulait n'avoir jamais séjourné à Pignerolles (extrait de cette lettre)

 

Traduction "Je vous remercie de votre lettre du 25 juillet. Je suis désolé, je ne peux pas vous donner de réponse. Je
n'est plus la mémoire, toutefois je n'ai jamais été à Angers, je l'ai visité par connaissance d'autres personnes qui ont résidé au château et qui le déclarent dans leur mémoire. Je n'ai pas de tels documents écrits. (Peut-être peuvent-ils vous donner certaines informations aux archives militärgeschtliche de Freibourg en Breisgau, il y aurait peut-être des traces écrites correspondantes. L'adresse des archives militaires historiques est : 78 freiburg i. Breisgau. Est. 262 rue kaiser josheph.
Meilleurs salutations". Refermons cette parenthèse, et continuons notre visite.

 

Toutes les pièces communiquent les unes aux autres se fermant hermétiquement les unes des autres : voir schéma. Ce blockhaus fait état comme tant d'autres d'une "formidable" organisation, mais au combien dévastatrice en vie humaines et en propagande nazi : l'organisation TODT. Jurgen, nous fait par des recherches sur la construction des blockhaus et nous apprend un détail : " la construction des blockhaus devaient se faire d'une seule coulée de béton ... imaginez le nombre de toupies nécessaires aux construction des bases sous marines".Les pièces se succèdent, la température est constante environ 11°C, nous approchons de la fin de la visite.

 

Les poussières virevoltent devant nos lampes dansant comme des chimères dans ce noir sidéral, les hôtes se sont déjà retirés à l'extérieur, nous profitons de ce silence pour méditer le sort des oubliés de Pignerolles...

 

source Ouestfrance

 

 

Remerciements

Aux personnes présentes, à Jurgen et à jean françois.

Bunker Amiral

Pas d'autorisation pour l'entrée du bunker Amiral, l'état de celui-ci ne permet pas d'entrevoir l'intérieur. Pourtant...

Juin 2016, l'association et Angers TV ont ouvert l'accès du Bunker. Une vidéo en découle sur l'émission "Accès reservé".